Exclu. “Maintenant, j’ai beaucoup moins peur…” : Kendji Girac révèle ce qui a changé dans sa vie depuis qu’il a appris à lire et à écrire sur le tard
Kendji Girac est le parrain de J’ai pas les mots, un documentaire poignant sur l’illettrisme diffusé mardi 9 septembre 2025 à 21h10 sur France 3. À cette occasion, le chanteur de 29 ans a accordé une interview exclusive à Télé-Loisirs où il revient sur son propre combat contre l’illettrisme, mais où il se livre également sur sa future tournée et sa vie de famille.
En voilà une surprise ! Loin des plateaux de The Voice qu’il a remporté il y a déjà onze ans, de The Voice Kids où il a été coach entre 2020 et 2023 et des émissions de variété où l’on a l’habitude de le voir, Kendji Girac participe à un documentaire. Intitulé J’ai pas les mots, ce programme formidable diffusé mardi 9 septembre 2025 à 21h10 sur France 3, suit sept personnes, âgées de 20 à 70 ans, ayant des difficultés avec la lecture et l’écriture. Parrain de l’émission, l’interprète de Color Gitano encourage et accompagne les participants avec une implication et une générosité non feintes. Il faut dire que le sujet lui tient très à cœur, comme il l’a expliqué avec enthousiasme à Télé-Loisirs dans le cadre d’une interview exclusive.
Télé-Loisirs : Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à cette émission ?
Kendji Girac : Ça m’a beaucoup touché de savoir qu’il y avait des gens qui avaient le courage, à leur âge surtout, d’apprendre à lire et à écrire. Je me suis dit que c’était un message formidable pour tous ceux qui sont confrontés à l’illettrisme et qu’il n’y avait pas meilleur exemple. J’ai voulu rencontrer ces gens. J’avais envie de les avoir en face de moi, de leur parler et de leur faire part de mon expérience. Avec tout ça, j’espère qu’on pourra faire comprendre au plus grand nombre qu’il ne faut pas voir l’illettrisme comme un échec et que l’on peut toujours surmonter ça avec un peu de volonté et de courage.
Comment avez-vous vécu ces huit semaines auprès des sept participants ?
Franchement, c’était très émouvant. Il y avait même des moments où je me retenais de pleurer face à leur sincérité. Certains sont carrément désarmés, ils sont un peu gênés de se dévoiler devant les autres, au travail ou dans leur famille, qui ne savaient pas forcément qu’ils étaient illettrés. Je suis passé par toutes les émotions. Mais ça s’est très, très bien passé. On les a vu évoluer, progresser à chaque étape. Les voir de plus en plus libres, c’était beau !
Vous êtes-vous reconnus dans certains d’entre eux ?
Oui bien sûr, notamment dans leur envie d’apprendre. Moi, je l’ai eue à partir du moment où j’ai commencé à faire de la télé. Je faisais beaucoup de fautes d’écriture et je me souviens que j’avais cette soif d’apprendre. J’ai retrouvé cette petite flamme dans leurs yeux.
Kendji Girac : “Ça m’est déjà arrivé de ne pas avoir les mots pour m’exprimer pendant une émission. Mais ça, c’est du passé. Maintenant, je suis une vraie pipelette !“
Ça vous est arrivé de ne pas avoir les mots, comme le dit le titre ?
Plus jeune, j’étais en manque de vocabulaire parce qu’à la maison, j’ai toujours parlé catalan. Je restais au sein de la communauté gitane et ça n’aidait pas. Ça m’est déjà arrivé de ne pas avoir les mots pour m’exprimer pendant une émission. Mais ça, c’est du passé. Maintenant, je suis une vraie pipelette ! (Il rit).
Savez-vous si les sept participants ont continué à faire des progrès après l’émission ?
Je l’espère. Je les ai encouragés fortement à continuer. Le but, ce n’était pas de faire juste une émission de télé, mais que ce soit juste le début. Je pense que tous vont goûter de plus en plus à la liberté et qu’ils ne vont pas abandonner. Une rencontre est prévue après la diffusion, je vais bien sûr leur poser la question. Ce serait vraiment dommage que certains aient arrêté et je leur dirai.
Comment vous y êtes vous pris pour apprendre et combler vos lacunes ?
J’ai posé beaucoup de questions, je me suis racheté des stylos, des cahiers. Quand j’étais à la maison, j’écrivais souvent et je le fais encore d’ailleurs. Avant, je fuyais quand il fallait remplir des papiers et maintenant, je pense qu’il faut accepter d’y aller quand même malgré nos lacunes, et prendre son temps surtout de se réhabituer à utiliser une feuille et un stylo. Aujourd’hui, on fait tout par téléphone ou par ordinateur et ça n’arrange pas les choses.
Avez-vous pu compter sur le soutien de votre entourage ?
Bien sûr ! Que ce soit mes managers, ma femme ou mes amis, tous m’ont aidé. Je demandais comment s’écrit tel mot, à quel moment on met un “s” ou un “r”… À force de demander, de retenir, je me suis senti de plus en plus à l’aise. Maintenant, j’ai beaucoup moins peur de remplir un papier. Ça commence même à devenir un plaisir, une sorte de petit challenge que j’aime bien.
Dans le programme, vous vous livrez beaucoup. Vous évoquez avec émotion votre mère…
Quand on fait une émission comme ça, si c’est pour le faire à moitié, ça ne vaut pas le coup ! Moi, j’ai vraiment évoqué des sujets qui m’ont touché. Ma mère n’est pas très contente que je dise qu’elle ne sait pas lire et écrire, mais à certains moments, pour avancer, il faut savoir combattre les choses qui nous embarrassent. Je n’ai pas eu de gêne à aborder ce sujet parce qu’il est très important. Quand j’allais à l’école, elle ne pouvait pas m’aider à faire mes devoirs. Quand on y pense plus tard, ça fait un peu de peine, ça pince le cœur. Aujourd’hui, ça me rend triste de ne pas pouvoir lui donner mon livre (Son autobiographie intitulée Mi Vida à paraître le 1er octobre aux éditions Flammarion, ndlr). C’est pour ça que je l’ai enregistré en audio. J’ai lu les 300 pages pour qu’elle et les gens qui ne savent pas lire puissent l’écouter. J’aurais tellement aimé la voir assise sur une chaise, au soleil, en train de lire mon livre…
Kendji Girac : “Si même moi, le chanteur connu à la belle mèche bien coiffée, j’ai des difficultés, ce n’est pas grave !“
Ce n’est pas la première fois que vous abordez ce sujet. Déjà en 2022, dans Champion, vous incarniez un boxeur illettré. Pourquoi avez-vous tenu à médiatiser votre combat contre l’illettrisme ?
J’ai la chance d’avoir une certaine notoriété, d’être suivi par quelques millions de personnes. Si jamais, avec toutes ces personnes-là, on peut donner plus de force aux associations ou simplement aux gens confrontés à l’illettrisme car beaucoup se cachent, alors ça vaut le coup. Si même moi, le chanteur connu à la belle mèche bien coiffée, j’ai des difficultés, ce n’est pas grave. Et j’en parle parce que je veux que les autres en parlent, parce que s’ils ne le font pas, le problème ne sera jamais résolu.
Dans le documentaire, vous dites “Longtemps, je l’ai caché par peur du regard des autres et par honte aussi”. Vous n’avez pas eu peur des critiques, des commentaires malveillants sur les réseaux sociaux ?
Les commentaires négatifs, franchement, je m’en fous ! Il en faut quand même un peu, parce que trop de gens qui vous aiment, ce n’est pas forcément bon. Je m’y attendais bien sûr, mais je passe au-dessus de ça. Ces gens-là n’ont rien d’autre à faire que de dire des méchancetés, cachés derrière leur téléphone. Ce ne sont pas eux qui vont faire avancer le monde. Ce qui va faire avancer le monde, ce sont les gens positifs comme nous !
Pour en revenir à votre livre que vous évoquiez plus tôt, pourquoi avez-vous eu envie de vous raconter dans une autobiographie ?
J’ai déjà dix ans de carrière incroyables derrière moi, il m’est arrivé beaucoup de choses et je trouve que ma vie a suffisamment de poids pour être racontée. Je pense que c’est le bon moment pour le faire. Ça m’a fait du bien de me replonger dans mon enfance et dans des souvenirs que j’avais un peu oubliés. Je voulais aussi montrer au public qui je suis vraiment. Depuis toutes ces années, on voit le bon côté, le chanteur sur scène bien habillé avec sa guitare, sous les projecteurs et j’avoue que parfois, j’ai dû cacher mes défauts. J’ai envie de me dévoiler sans aucune gêne, qu’on m’accepte comme je suis et c’est pour ça que j’avais envie de me livrer, de ne rien cacher et de dire vraiment qui je suis, aux gens qui me suivent surtout, pour qu’ils me connaissent encore plus et que je leur raconte de nouvelles histoires.
Kendji Girac se livre sur sa prochaine tournée en 2026
En 2026, vous serez sur les routes pour une grande tournée baptisée “Nos dix ans”. Qu’est-ce que vous avez concocté pour votre public ?
Ça va être quelque chose de très grand. Je ne peux trop vous en dire car on est en train de monter la scène. Ça va être quelque chose de très construit. Ce que je peux dire, c’est que ça va être très, très beau et qu’on va beaucoup s’amuser. J’ai hâte d’y être !
En mai 2025, vous avez annoncé la naissance de votre fils, quatre ans après celle d’Eva Alba. Quel papa êtes-vous avec eux ?
Je suis un papa tout plein d’amour, tout émerveillé. Je suis très fier de voir ce petit garçon en bonne santé. Nous formons une famille pleine de bonheur. Je ne peux pas rêver mieux !
Ça ne va pas être trop dur d’être souvent éloigné d’eux pendant la tournée ?
Parfois, c’est un peu compliqué, mais on a Facetime, les téléphones. Et je vous avoue qu’à chaque fois, même si je suis en concert à cinq ou six heures de route, je rentre chez moi. J’ai la chance d’avoir un petit tour-bus avec des lits. Je voyage de nuit et j’arrive à la maison vers six heures du matin.
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