« Elle va en chier Laeticia » : La Prophétie Choc de Gérard Depardieu Qui a Fait Basculer l’Affaire Hallyday

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L’histoire de la musique française est jalonnée d’amitiés légendaires, mais celle qui unissait Johnny Hallyday et Gérard Depardieu portait en elle une dimension de démesure, de fraternité brute, forgée loin des mondanités et au contact direct des extrêmes. Cette amitié, qui a traversé quarante années de succès, d’excès et de confidences, confère un poids singulier aux mots de Depardieu. Lorsque l’acteur, le monstre sacré du cinéma français, a pris la parole en février 2018, deux mois seulement après la mort du Taulier, son intervention n’était pas un simple fait médiatique : c’était une déflagration, un avertissement, et le cri d’une loyauté inébranlable.

Sur le plateau de l’émission Quotidien, l’acteur a prononcé cinq mots d’une crudité déconcertante, mais d’une efficacité symbolique redoutable : « Elle va en chier Laeticia ». Cette phrase, immédiatement virale, est devenue le symbole d’une bataille morale et judiciaire qui allait déchirer la France. Elle a marqué le point de non-retour dans la guerre d’héritage, agissant comme la voix de ceux qui estimaient que Laura Smet et David Hallyday avaient été trahis. Le récit de cette intervention et des amitiés qui la sous-tendent révèle pourquoi le silence de Depardieu aurait été, à ses yeux, l’ultime trahison.

Le Manifeste de la Colère : Un Témoin Parle en Ami

Elle va en chier Laeticia” Gérard Depardieu se lâche sur l'affaire de  l'héritage de Johnny Hallyday

L’année 2018 démarre sous le sceau du deuil national, mais aussi sous la menace d’une tempête successorale publique. C’est dans ce contexte brûlant que Gérard Depardieu fait son apparition à la télévision. Bien que la raison officielle de sa présence soit la promotion de sa série Marseille, l’atmosphère change dès que le nom de Johnny est évoqué. Depardieu, fidèle à lui-même, ne tourne pas autour du pot. Il commence avec gravité : « c’était couru, ce n’est pas bien ce qui se passe ».

Il précise aussitôt qu’il ne parle pas en simple spectateur, mais en témoin direct d’une histoire qu’il a vécue de l’intérieur. « Je connais Laura, je connais David », affirme-t-il, légitimant sa parole par l’amitié. L’acteur, un ami et confident de quarante ans, prend le parti de la colère.

La phrase choc est lancée. Ces cinq mots, d’une crudité désarmante, résument la fureur de ceux qui estiment que les aînés ont été lésés. Depardieu poursuit, plus ému qu’agressif : « je trouve triste qu’on en arrive là. Johnny était quelqu’un qui n’en avait rien à faire de tout ça ». Pour lui, Johnny Hallyday n’était pas un homme de calcul. L’argent, les contrats, les testaments… tout cela ne l’intéressait pas. Le rocker vivait pour la musique, pour la scène, pour l’adrénaline brute.

Ce contraste entre l’âme libre du Taulier et les querelles d’héritage qui agitent sa mémoire scandalise Depardieu. Il est convaincu que Johnny aurait « détesté voir ses proches s’entredéchirer dans les tribunaux ». En prenant la parole, il redonne une voix à ceux que l’on n’entendait plus, Laura et David, et il s’expose, mais, à ce stade de sa vie, il n’a « plus rien à perdre ».

L’intervention de Depardieu est d’autant plus déflagratrice qu’il est le monstre sacré du cinéma, un ami fidèle du couple Hallyday depuis les années 1970. Sa phrase devient le cri du cœur d’une génération d’amis qui se sentent trahis par la tournure de cette histoire. Au fond, il exprime un chagrin teinté d’amertume devant la façon dont la mémoire de Johnny se retrouve mêlée à de viles querelles d’argent.

La Fraternité du Risque : Unis dans la Démesure

 

La force de la parole de Depardieu repose sur une amitié qui s’est forgée loin des plateaux de télévision, dans une « fraternité » faite d’excès, de danger et de loyauté viscérale. Ils ont traversé ensemble les années 1970, comme deux « météores flamboyants », consumant leur jeunesse dans le feu de la liberté.

Ils se sont reconnus naturellement, partageant la même vision de la vie : vivre à fond, sans filet, sans calcul. Tous deux détestaient les compromis, la tiédeur, les discours policés. Leur complicité était instinctive, plus proche de la fraternité que de la simple amitié. Des photos de l’époque, notamment un cliché de 1982 partagé par Johnny lui-même en 2016 avec la légende « Avec mes potes », racontent cette fusion entre deux géants, deux « hommes de musique, de cinéma et de vie ».

Mais cette complicité a connu le danger le plus extrême. Depardieu a raconté une nuit de cauchemar dans les années 1970 où, dans un moment d’inconscience, ils ont pris du « Brown Sugar » (une forme d’héroïne). Le résultat fut dramatique : « 48 heures de coma ». Ils ont frôlé l’irréversible côte à côte. « On a été morts ensemble », dira Depardieu des années plus tard. Cette expérience les a marqués à jamais : quand on a partagé la mort, « on ne se trahit pas ».

Une autre anecdote, racontée par Patrick Roussel, garde du corps de Johnny, illustre cette force du lien. Un jour, à la Porte d’Auteuil, Johnny, en voiture, croise Depardieu à moto. Le chanteur ordonne immédiatement à son garde du corps de s’arrêter, en pleine circulation dense. Depardieu freine, retire son casque, et les deux amis se retrouvent là, au milieu du carrefour, riant et discutant, comme si le monde autour n’existait pas. Pour Johnny, rien ne comptait plus que ses amis, et pour cet ami, il aurait « tout arrêté ».

C’est cette loyauté viscérale qui parle en 2018. Quand Depardieu entend les mots « testament californien, héritage contesté », il est bouleversé. Pour lui, Johnny ne pouvait pas être « celui qui déshérite ses enfants ». Cette histoire, il ne la reconnaît pas. C’est pourquoi, en disant que Laeticia va « en baver », ce n’est pas de la haine, c’est le cri d’un homme fidèle, qui se sent trahi par la tournure d’une histoire qui défigure la mémoire de son frère disparu. Pour Depardieu, parler c’est encore aimer, et se taire se serait trahir.

La Défense des Aînés : L’Honneur au-delà de l’Argent

 

La sortie de Gérard Depardieu n’est pas simplement une provocation : c’est un acte de fidélité et une prise de position morale. Il refuse de voir l’injustice triompher. Pour lui, Laura Smet et David Hallyday ne sont pas de simples héritiers lésés ; ils sont les enfants d’un père qui les aimait profondément, malgré les éloignements.

Lorsque Laura Smet et David Hallyday contestent le testament californien en février 2018, la France découvre l’ampleur du drame. Le document, rédigé aux États-Unis, laissait tout à Laeticia Hallyday, excluant totalement David et Laura des biens, droits d’auteur et royalties. Dans un pays où la loi interdit de déshériter totalement ses enfants, le choc est immense. Laura parle de « blessure d’amour », David évoque un manque de respect.

L’acteur entre en scène de manière instinctive, ne supportant pas de voir les enfants du rocker réduits à des silhouettes accusées d’avidité. « Ce n’est pas bien ce qui se passe. Johnny, il s’en foutait de tout ça », répète-t-il, s’insurgeant contre l’image déformée d’un homme qu’il a connu « vrai, généreux, profondément humain ». Il savait que Johnny n’aurait jamais voulu que ses enfants soient humiliés publiquement.

Depardieu évoque même un détail frappant observé lors de l’hommage national à l’église de la Madeleine : Laura et David étaient assis loin de Laeticia, près du couple présidentiel. Cette « séparation physique » était un signe, une preuve que quelque chose s’était brisé, peut-être bien avant la mort du chanteur. Il a décidé de parler parce que, pour lui, le silence aurait été une forme de trahison.

Dans ses interviews suivantes, Depardieu reste ferme. Il défend Laura et David coûte que coûte, car il sait qu’ils ne réclamaient pas des millions, mais une reconnaissance : « celle de leur place dans le cœur de leur père ». Il agit par loyauté, un mot « rare à notre époque ». Il défend la mémoire d’un ami libre, qui aurait « tout arrêté d’un éclat de rire » s’il avait pu voir ce que la succession allait devenir.

L’Avertissement Réalisé : La Tempête de Laeticia

De "sainte" à "diable en bouclettes": le silence de Laeticia, "la pire des  options" – L'Express

La prédiction de l’acteur se réalise amèrement : « ça va être long ». Pendant plus de deux ans, la bataille judiciaire s’installe dans la durée. Laeticia Hallyday, qui défend le testament rédigé à Los Angeles, devient la cible de critiques féroces. Elle est accusée de manipulation, d’ambition, d’avoir isolé Johnny. Sa figure, jusque-là celle de la veuve aimante, devient pour certains celle d’une femme de pouvoir froide et calculatrice.

Depardieu, silencieux, voit sa phrase continuer de résonner comme une prophétie dans les médias. La prédiction « elle va en chier » prend des allures d’évidence. Laeticia doit affronter non seulement la justice, mais aussi l’opinion publique, ainsi qu’une dette fiscale colossale estimée à 34 millions d’euros.

En juillet 2020, un accord met fin à la guerre. Laura obtient 2,5 millions d’euros et des objets personnels, dont la chanson Laura. Ce n’est pas une victoire financière, mais une reconnaissance morale. La bataille juridique se clôt, mais la fracture affective demeure. L’unité familiale, autrefois symbole de passion, reste éclatée dans les mémoires.

Aujourd’hui, en 2025, les cicatrices de l’affaire Hallyday demeurent ouvertes. Les tentatives d’apaisement sont visibles, comme une photo de David posant aux côtés de Laeticia en août 2024, mais les sourires restent forcés. Laura Smet vit désormais loin du tumulte.

Au milieu de ce paysage éclaté, les mots de Gérard Depardieu raisonnent encore. Ils étaient un avertissement. En disant que Laeticia allait « en chier », Depardieu pressentait la tourmente médiatique. Il ne cherchait pas à humilier, mais à défendre la vérité de Johnny, celle qu’il a connue pendant quarante ans d’amitié. Pour lui, Johnny n’était pas un homme de papier, mais un être libre qui aimait sans compter et vivait sans calcul.

Le message de Depardieu dépasse les faits. Il rappelle que le véritable héritage d’un homme ne se mesure pas en euros, mais en amour, en respect et en souvenir. Il voulait que l’on se souvienne de Johnny, pas de sa guerre de succession. Sa phrase n’était pas une malédiction, mais une prière rugueuse, la marque indélébile de la fidélité d’un ami.