Biyouna : L’icône de l’Algérie emporte le secret de ses quatre enfants – Retour sur 50 ans de silence et un adieu sans visage

Le 25 novembre 2025, lorsque l’Algérie a appris la disparition de Bay Bouzar, mieux connue sous le nom de Biyouna, à l’âge de 73 ans, une icône de l’audace et de la liberté s’est éteinte. Ce jour-là, cependant, un autre mystère, que l’artiste avait soigneusement entretenu durant plus d’un demi-siècle, est resté entier : l’énigme de ses quatre enfants. Qui étaient-ils ? Comment s’appelaient-ils ? À quoi ressemblaient-ils ? Autant de questions qui n’auront jamais de réponses publiques, car Biyouna, la femme qui n’hésitait pas à braver les tabous sur scène, a imposé une barrière infranchissable entre sa vie publique flamboyante et son sanctuaire familial.
Le silence de Biyouna n’était pas une simple discrétion ; c’était un acte, une œuvre en soi. Un refus catégorique de concéder la moindre parcelle de sa vie privée au spectacle, transformant ainsi sa maternité en l’un des secrets les plus fascinants et les plus troublants du monde artistique algérien. Jusqu’à son dernier souffle et son inhumation au cimetière d’El Alia, la star est restée fidèle à cette ligne de conduite : tout donner à la scène, ne rien concéder à la sphère privée.
L’Audace Face à l’Ombre
Née en 1952 dans le quartier populaire de Belouizdad (ex-Belcourt) à Alger, Biyouna s’est fait connaître très tôt par la danse orientale et le cabaret, un milieu artistique largement masculin qu’elle a rapidement dominé par sa personnalité. Tout au long des années 70 et 80, elle est devenue une figure incontournable des nuits algéroises, mêlant un humour décalé, une auto-dérision cinglante et un féminisme instinctif.
Sa carrière a atteint une dimension internationale dans les années 90, en pleine « décennie noire » en Algérie. Alors que nombre de ses pairs choisissaient l’exil, Biyouna est restée. Elle a marqué les esprits dans la célèbre série Nass M’lim City, incarnant des personnages hauts en couleur, détonnant dans le paysage conservateur du Maghreb. Son style libre, sans tabou, souvent censuré et insulté, mais toujours écouté, a fait d’elle la voix d’une Algérie métissée, moderne et parfois incomprise. Dans les années 2000, ses titres musicaux atypiques — mêlant chabbi, raï et jazz — lui ont valu la reconnaissance en France, faisant d’elle l’icône d’une femme qui osait rire du pouvoir, de la religion et du patriarcat, là où d’autres n’osaient même pas murmurer.
Pourtant, cette exubérance publique était la contrepartie d’une vie privée opaque. Lorsqu’elle était interrogée sur sa famille, elle éludait : « Je suis une femme comme les autres, j’ai mes secrets », déclarait-elle en 2008. Jamais une photo, jamais une apparition publique, jamais un prénom. La seule mention, répétée de manière standardisée et automatique pendant des décennies, était : « Elle vit à Alger avec son mari et ses quatre enfants. » Cette distance radicale, qui tranchait avec l’extravagance de sa personnalité scénique, a fait naître toutes les spéculations.
Le Mur de Protection : Amour ou Douleur ?
Pourquoi un tel mur de silence ? Pour beaucoup, il s’agit d’un acte de protection. Biyouna, consciente de la toxicité des projecteurs et de l’hostilité du monde du spectacle dans un contexte social et politique algérien souvent tendu, aurait choisi de prémunir ses enfants d’un destin sous l’œil impitoyable du public. Comme l’a confié une actrice qui a tourné avec elle en 2005, elle disait que « le monde du spectacle pouvait détruire les gens qu’on aime ». Un musicien proche a même rapporté cette phrase entendue dans une loge : « Si je parle d’eux, je les perds. » Difficile de vérifier ces propos, mais ils renforcent l’aura tragique et dévouée de cette mère qui a fait de l’invisibilité un sacrifice.
D’autres lectures, plus sombres, évoquent des conflits internes, des drames familiaux étouffés, voire des tensions irréconciliables avec une célébrité qui, au fil des années, est devenue plus grande que la femme elle-même. Ses enfants, peut-être blessés par l’exposition et les polémiques, auraient-ils choisi de vivre dans l’ombre ? Le fait est qu’ils n’ont jamais cherché à se faire connaître, ni après ses succès, ni après les polémiques, ni même après sa mort. Leur absence de trace numérique est, à notre époque, presque une anomalie, un choix délibéré qui fait de ce silence un héritage mutuel.
La Fissure de la Rumeur : Un Appel à l’Aide Fugace

Le voile de ce secret a tremblé une seule et unique fois, de manière aussi fugace que troublante. En mars 2025, alors que Biyouna était déjà absente de la scène publique depuis plusieurs mois – ce qui alimentait les rumeurs d’ennuis de santé – une publication anonyme a secoué les réseaux sociaux algériens. Posté sur une page Facebook locale, le message, prétendument émis par la fille de Biyouna, était poignant : « Je ne sais plus où est ma mère. Aucun appel ne passe, personne ne répond. Aidez-moi ».
Partagé des milliers de fois, cet appel au secours fut le seul contact connu entre la descendance de la star et le monde extérieur. Il confirmait l’existence d’une fille, mais aussi une situation d’inquiétude et d’isolement au sein du cercle familial. Cependant, cet espoir de vérité fut de courte durée. Le message a été supprimé le lendemain, et la fille, dont l’identité n’a jamais été révélée, a disparu à son tour de l’espace public. Ce silence retrouvé a laissé le public sur une impression d’inquiétude et de vide. La famille s’était à nouveau refermée, plus hermétiquement que jamais.
L’Adieu Sans Visage : La Volonté Ultime
La dernière année de vie de Biyouna s’est déroulée dans une opacité totale. Hospitalisée pour des raisons de santé, l’artiste a refusé d’être transférée à l’étranger malgré des propositions de prise en charge en France, choisissant de s’éteindre à l’hôpital Benimessous d’Alger. Elle y fut admise dans un état de faiblesse avancée, demandant que sa situation reste strictement privée. Seul un cercle restreint a eu l’autorisation de lui rendre visite dans sa chambre sécurisée, dont l’identité est restée cachée par une clause de confidentialité imposée au personnel hospitalier. Elle a également signé un refus d’acharnement thérapeutique, affirmant sa volonté de partir avec dignité et douceur.
Son décès, survenu le 25 novembre 2025 à 4h37 du matin, fut d’une discrétion absolue. La comédienne a rendu son dernier souffle dans une chambre isolée, sans représentant de l’État, sans journaliste, et sans proche sur place à cette heure-là. L’annonce officielle n’est intervenue qu’à midi, bien après que le corps ait été transféré à la morgue interne et placé dans un cercueil hermétique.
L’enterrement, qui a eu lieu au prestigieux cimetière d’El Alia, a été à l’image de cette fin : discret, presque invisible. Les images rares filmées par une équipe de télévision ne montrent qu’une dizaine de personnes vêtues de noir, sans aucun visage familier identifiable. Aucun membre de sa famille n’a pris la parole, aucune figure ne s’est détachée dans la foule, l’État se chargeant de l’hommage officiel. La famille a transmis un communiqué à la presse algérienne, affirmant son choix : « La famille souhaite garder le silence sur les détails privés. Aucun nom ne sera communiqué ».
Jusqu’à son ultime demeure, Biyouna a maintenu sa forteresse. Elle repose désormais sous une simple plaque, sans photo, sans aucune inscription autre que son nom civil et ses dates de vie. C’est un adieu en silence, comme elle l’avait souhaité. Sa voix enregistrée en 2020 résonne alors comme une déclaration testamentaire : « Je ne veux pas de pleur, je veux du silence. Le silence c’est ma façon à moi de dire adieu. » Cette phrase ignorée à l’époque résonne désormais comme une déclaration ultime. Ces enfants n’étaient peut-être pas absents, ils étaient simplement fidèles à ce que leur mère avait choisi : disparaître dans l’ombre jusqu’au bout. Aujourd’hui, aucune succession publique n’a été ouverte au nom de Biyouna.
Le Silence, Ultime Héritage

Le mystère qui entoure les quatre enfants de Biyouna est devenu son ultime rôle, sa plus grande scène. Elle n’aura laissé ni testament public, ni fortune colossale, mais un héritage symbolique inestimable : une révolte contre les normes et un refus radical de l’exposition. Dans un monde où les artistes exposent jusqu’à leur intimité la plus crue, Biyouna a réussi l’impossible : protéger entièrement sa famille. Ce vide assumé devient un acte artistique en soi.
Son silence sur ses enfants n’est plus une simple absence ; il est le reflet d’une mère qui aura vécu sous les projecteurs, mais élevé ses enfants dans l’ombre, peut-être pour qu’ils n’aient jamais à fuir la lumière. Le plus grand hommage qu’ils pouvaient lui rendre est, paradoxalement, leur propre invisibilité, leur fidélité à la volonté d’une mère qui a fait de la pudeur sa dernière armure.
Aujourd’hui, l’énigme demeure. Il ne s’agit plus seulement de savoir qui sont ces enfants, mais de comprendre la force d’âme nécessaire pour maintenir une telle distance pendant cinquante ans. Biyouna est partie, mais son mystère familial continue de résonner, rappelant que les histoires les plus puissantes sont souvent celles qui restent tues. Elle a fermé le rideau sur une scène restée dans l’ombre, offrant à ses enfants, non pas la célébrité, mais la paix d’une vie qui, elle, leur appartiendra toujours. C’est la plus belle, et la plus émouvante, des libertés.
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