« Mort tragique de Sara, 9 ans, à Sarreguemines : des investigations révèlent des indices inquiétants de harcèlement, des détails bouleversants émergent qui mettent en lumière l’horreur silencieuse vécue par l’enfant, provoquant choc et indignation dans toute la communauté. »

Nicolas Rodier, Kévin Drouant et Adrien Spiteri avec Camille Dubuffet

Après le décès de Sara âgée de 9 ans samedi dernier à Sarreguemines (Moselle), le parquet en charge de l’enquête a confirmé la piste du harcèlement, ce lundi 13 octobre. La petite fille avait confié à ses parents être victime de moqueries en raison de sa corpulence.
Sara 9 ans, élève en classe de CM2, a mis fin à ses jours samedi dernier à Sarreguemines (Moselle). Selon le procureur de la République de la ville Olivier Glady ce lundi 13 octobre, l’hypothèse du suicide, confirmée par l’examen médico-légal, a débouché sur une procédure de recherche des causes de la mort de la petite fille.

Les parents, précise le communiqué de presse du tribunal, ont confié aux services de police que leur fille était la cible de moqueries “par deux ou trois camarades d’école de sa classe”. La piste du harcèlement, évoquée au micro de BFMTV par certains enfants de l’école où Sara été scolarisée, est donc désormais sérieusement étudiée.

Une enquête a été confiée au commissariat de Sarreguemines “pour éclairer les circonstances de la vie scolaire de l’enfant depuis la rentrée de septembre”, détaille également le procureur.

“Comprendre ce qu’il s’est passé”

Dans son communiqué, le parquet de Sarreguemines évoque un mot laissé par la fillette et destiné à ses parents. Ces derniers ont par ailleurs mentionné auprès des enquêteurs des “moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence”; des railleries dont elle aurait été régulièrement victime à l’école.

“Des fois, on l’insultait… Franchement ce n’est pas bien, on est dans un établissement scolaire, c’est pour apprendre”, confie, ému, l’un de ses petits camarades au micro de BFMTV.

Le recteur de l’académie de Nancy-Metz Pierre-François Mourier a fait savoir, après avoir rencontré les parents de l’enfant, qu’il cherchait “à comprendre ce qu’il s’est passé”.

“J’ai trouvé des parents dévastés et en même temps d’une extraordinaire dignité. Cette dignité nous oblige tous à comprendre ce qui s’est passé et avoir la retrenue nécessaire face à ce type de drame”, a-t-il poursuivi.
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