« Qui, comme Fusionn, c’est vraiment énorme. Mais j’ai pas honte. Je ne sais pas si j’ai honte, en fait tout le monde aime les chansons italiennes, non ? » Ainsi débute l’interview pétillante de Marine, une des révélations de la Star Academy, qui se confie avec une sincérité rafraîchissante. De son surnom “Nénette” que ses parents lui donnent, à ses rêves d’enfant de devenir « docteur et pâtissier »  pour faire des gâteaux, Marine nous ouvre les portes de son univers, sans filtre ni artifice.

Elle évoque avec enthousiasme ses contacts les plus connus, citant des noms comme Denis Brogniart, Julien Doré, Matt Pokora et Dadju. « C’est des dingueries, hein ! J’ai chopé celui de Denis Brogniart il n’y a pas longtemps, alors je suis ravie » . Elle exprime une fierté particulière pour ses collaborations avec Julien Doré et Matt Pokora, des artistes qu’elle admire profondément. Le contraste entre le fait d’être une fan qui écoutait leurs vinyles et de travailler désormais avec eux la remplit de joie et d’un certain étonnement : « C’est bizarre parce qu’avant, moi je les écoutais, j’ai leur vinyls et tout, je suis toujours en fan un peu, mais maintenant on travaille ensemble quoi, donc c’est cool » .

Face au choix cornélien entre ses deux titres, « Cœur Maladroit » et « Ma Faute », Marine hésite un instant. « Les deux sont différentes. J’adore Cœur Maladroit, mais Ma faute il y aura toujours un truc spécial parce que c’est ma première et tout. Les gens l’ont portée, ils la chantent dans les salles et tout. Non, je vais choisir Ma Faute quand même, mais ah c’est dur ! » . Ce choix met en lumière l’attachement particulier qu’elle porte à sa première œuvre, celle qui a marqué ses débuts et touché son public.

Son expression ch’ti préférée ne manque pas d’originalité : « Bah oui, je la dis tout le temps, c’est ‘Ferme de bouche, ton nez va garer dedans !’ » . Elle explique avec amusement que cette expression signifie « ferme ta bouche, ton nez va tomber dedans », utilisée quand quelqu’un est tellement surpris. Un clin d’œil à ses racines et à son naturel déconcertant.

Marine aborde ensuite sa gestion de la notoriété soudaine avec humilité. « En fait, c’est un peu bizarre parce que j’ai pas trop eu le temps de d’assimiler la chose. Je vois bien qu’autour ça a changé, les gens ils me connaissent et tout, sur les réseaux je suis plus suivie et tout. Mais moi j’ai l’impression d’être pareil, donc c’est un peu bizarre » . Elle souligne la bienveillance de ses fans dans la rue et la facilité avec laquelle elle gère cette nouvelle réalité, comme si c’était « normal ».

Les fans qui l’ont le plus surprise sont ceux qui vont jusqu’à se faire tatouer les paroles de ses chansons, ou ceux qui arborent des produits dérivés à son effigie, de la coque de téléphone aux chaussettes. « Des fois, ils arrivent avec tous les produits dérivés de moi, genre il a une coque de téléphone avec mon visage dessus, une casquette avec mon visage, des chaussettes avec mon visage, tout son vêtement c’est des têtes de moi partout ! » . Une preuve de l’attachement profond de son public.

Avant de monter sur scène, Marine a un petit rituel : « Bon déjà, je respire, j’essaie de pas faire un malaise surtout » . Avec les autres candidats de la Star Academy, ils font le signe de la victoire et « on prend l’énergie de la salle »  pendant que leurs noms s’affichent sur les écrans. Un moment de concentration intense où « les filles surtout, on essaie surtout de respirer, de souffler » .

Pour son album en français, Marine a puisé son inspiration chez des artistes qu’elle admire : Clara Luciani, Juliette Armanet, Angèle, et Julia Adelin. « J’aime bien sa musique, sa voix, et cetera, mais bon, le but c’est que ça ressemble à la personne » , insiste-t-elle, soulignant l’importance de rester fidèle à soi-même.

Son meilleur moment pendant la tournée Star Academy ? « Il y a eu des chutes sûrement qui étaient drôles quand même sur scène et même en dehors de scène. Moi je suis tombée sur ‘Cotton Eye Joe’ en plus, donc vraiment c’est la bonne chanson pour tomber, la honte avec mon foulard et tout ! ». Elle confie aussi s’être déjà laissé aller à un fou rire en pleine chanson, surtout lors des prestations collectives, où « il suffit d’un regard et on a tous envie de rire » .

L’appréhension de sa tournée solo est palpable. « En fait, être sur scène à plusieurs c’est moins stressant que être sur scène tout seul parce qu’on a quand même on peut se regarder, il y a l’énergie, on se trompe ensemble ou on réussit ensemble. Alors que être seul gérer vraiment un show complet c’est un peu plus stressant » . Cependant, elle exprime aussi son impatience : « Mais en même temps, j’ai hâte aussi parce que ça va être mon album, mon univers, donc c’est trop cool » .

La personne qu’elle appelle le plus souvent ? Sa mère, bien sûr. « Bah là, j’ai le moins le temps en ce moment, mais normalement je l’appelle tous les jours, même des fois plusieurs fois par jour, on reste une heure au téléphone » . Un lien indéfectible qui témoigne de l’importance de sa famille dans sa vie.

Ce qu’elle attend avec le plus d’impatience pour sa tournée solo, c’est la construction de sa mise en scène, des décors, des musiciens, ainsi que les dates clés, notamment Lille et l’inter. « J’ai hâte déjà de construire surtout ma mise en scène, de voir comment ça va se passer, les décors, les musiciens. Et après, bah, j’ai hâte des dates clés, genre Lille ou l’inter et tout, mais bon, partout partout c’est trop bien » .

Quant à l’artiste avec qui elle rêverait de partir en tournée, elle cite des légendes disparues comme Johnny Hallyday, Daniel Balavoine, Michel Berger et Freddie Mercury. « Bah, il y a plein de gens qui sont décédés que j’aurais adoré rencontrer, euh, Johnny par exemple, j’aurais adoré, Balavoine, Michel Berger, euh, Freddie Mercury… » . Parmi les vivants, elle mentionne tous les artistes qui l’inspirent, ainsi que des artistes internationaux comme Miley Cyrus et Carpenter, des rêves qu’elle espère un jour concrétiser. Une liste éclectique qui révèle la richesse de ses influences musicales et l’étendue de ses aspirations.