La série télévisée “Alex Hugo”, incarnée par Samuel Le Bihan, est tournée dans le Briançonnais. La montagne est omniprésente dans les aventures de ce policier au grand cœur. Rencontre avec l’équipe de tournage, dans la sublime vallée de la Clarée.

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On la surnomme parfois “la plus belle vallée du monde”, avec un poil de chauvinisme néanmoins justifié par la beauté sauvage du lieu. La vallée de la Clarée, au nord des Hautes-Alpes, est restée dans son jus. On y trouve des paysages variés et immaculés : pas de remontées mécaniques, et un urbanisme touristique relativement discret.

De la haute montagne jusqu’aux vallées verdoyantes où coule une rivière de cinéma – tant son eau est limpide – tout ici donne l’impression de vivre dans un décor de film, et c’est sans doute ce qui a séduit l’équipe de production de la série télévisée à succès “Alex Hugo” diffusée sur France 3.

La vallée de la Clarée dans les Hautes Alpes, décor naturel des aventures d’Alex Hugo, la série télévisée à succès de France 3 • © Chroniques d’en Haut / France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

Pour Delphine Wautier, la productrice, la montagne s’est imposée naturellement comme décor. Mais la montagne est bien plus qu’une simple toile de fond dans la série, elle en est un des personnages principaux, tantôt inquiétante, tantôt apaisante, selon les aventures vécues par le policier qui doit pour chacune de ses enquêtes composer avec une nature sans concession : le milieu montagnard.

La Clarée, au-dessus du village de Névache • © Chroniques d’en Haut / France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

C’est après avoir lu un roman américain, qui raconte les aventures d’un policier urbain aspirant à une vie plus calme à la campagne, que Delphine Wautier imagine transposer cette histoire sur nos terres françaises, avec comme héros Alex Hugo. “Les valeurs véhiculées par Alex Hugo dans la série correspondaient aux miennes. C’est ce qui a tout déclenché“.

Laurent et Delphine Wautier, productrice de la série Alex Hugo • © Chroniques d’en Haut / France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

Incarné par Samuel Le Bihan, Alex Hugo quitte la police marseillaise, lassé par la violence urbaine et l’ambiance délétère d’un commissariat citadin. Devenu flic dans un village de montagne, Alex Hugo se verra néanmoins rattrapé par la délinquance et le crime, mais s’efforcera de résoudre ses enquêtes avec humanité et justice.

Au départ, on imaginait tourner quelques numéros. Nous en sommes à plus de 30 épisodes sur 9 saisons, la série a rencontré son public et correspond a une attente des téléspectateurs.

Delphine Wautier, productrice de la série “Alex Hugo”

Le choix du Briançonnais s’est imposé assez rapidement. Entre le massif des Écrins et ses paysages glaciaires de haute montagne, la proximité des grands cols comme celui de l’Izoard, les ambiances plus citadines comme à Briançon ou encore les vallées préservées et sauvages comme celle de la Clarée : cette région offre à chaque épisode des territoires montagneux aux accents variés.

D’autres opportunités se sont présentées, comme ce bâtiment un peu austère et inutilisé, devenu pour les besoins du film les locaux de la fameuse “Police Rurale”. Un commissariat situé à Lusagne, village qui n’existe pas ! Ces séquences sont en réalité tournées dans le hameau de Val des Prés, en aval de Névache.

Tournage au siège de la fameuse “Police Rurale” de Lusagne, village fictif de la série Alex Hugo, situé en réalité dans le hameau de Val des Prés. • © Laurent Guillaume/ France 3

Les fans de la série s’en amusent lorsqu’ils visitent la merveilleuse vallée de la Clarée : ils ne comprennent plus rien à la géographie ! Alex Hugo quitte parfois son chalet et prend une route… qui ne mène nulle part, alors qu’il est censé se rendre à Marseille. C’est un peu la magie du cinéma : parvenir à raconter une histoire en optimisant les décors naturels, même s’ils sont distants en réalité de plusieurs dizaines de kilomètres.

Des décors naturels somptueux, mais indomptables

Dans les milieux du cinéma, un vieil adage dit qu’il vaut mieux éviter de tourner un film avec des animaux ou des enfants, difficiles à gérer… On aurait pu ajouter la montagne. Car elle fait ce qu’elle veut, la montagne. Déjà, les tournages en extérieur et en altitude sont une gageure pour les équipes de FranceTV Studio, chargé de produire les épisodes. Le matériel est lourd, les chemins parfois difficiles ou enneigés, la météo incertaine et capricieuse. On commence à tourner une séquence sous la neige et dans le blanc, et le lendemain, tout a fondu, le décor n’est plus raccord !

La solution ? Travailler avec des réalisateurs imaginatifs et des équipes engagées qui sauront trouver un moyen de contourner ce problème. En montagne, tout est question d’adaptation… Le chemin pour accéder au lieu du tournage est enneigé ? Le matériel monte avec des ânes. Les scénarios s’adaptent aux conditions climatiques. Delphine Wautier avoue volontiers le stress supplémentaire causé par les conditions des tournages en montagne. En contrepartie, l’émerveillement est toujours au rendez-vous. La montagne offre plus qu’un décor, elle est l’un des personnages de la série, effrayante dans la tempête, mystérieuse dans le brouillard, accueillante lors d’une belle journée d’été : c’est justement la diversité de ces ambiances qui font la richesse de la série Alex Hugo.

Des tournages physiquement exigeants

Pour Samuel Le Bihan, qui incarne Alex Hugo dans la série, la montagne est un des éléments constitutifs de l’ambiance de la série, mais aussi un sacré défi au quotidien lors des tournages. Il s’implique autant que possible dans des séquences parfois risquées, des décors vertigineux. Le personnage qu’il incarne, ténébreux, peu causant, mais généreux, est à l’image des montagnards. L’adéquation entre le décor naturel, les gens d’ici et le rôle qu’il joue est parfaite.

Fabien Baiardi alias Tony Leblanc, Mikaël Fitoussi alias l’inspecteur Pascal Renart, en compagnie de Laurent Guillaume. • © Chroniques d’en Haut / France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

Une école d’humilité pour Fabien Baiardi, alias Tony Leblanc dans la série, qui rappelle que la montagne empêche de prendre la grosse tête. “Ici, on est toujours dominé par quelque chose qui nous dépasse, dit-il, et ça nous rappelle notre juste place”. Il se souvient d’une tempête de neige soudaine qui les avait obligés à cesser le tournage, et à redescendre dans la vallée dans la tourmente, au point de ne plus savoir où était la route. Des tournages physiquement exigeants pour l’ensemble des acteurs et les techniciens. C’est sans doute ce qui explique la formidable cohésion de l’équipe de tournage qui passe de nombreuses semaines à travailler dans la vallée de la Clarée, loin de la ville, en totale immersion…

La montagne ne ment pas et se laisse difficilement maquiller. Elle a sans doute infusé une partie de ce qu’elle est dans le cœur des acteurs. Sans doute une part du succès de cette série qui raconte si bien cet univers, authentique, sincère, sauvage. À l’image de la vallée de la Clarée.

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“Je redeviens mère au foyer”, Anne Sophie Lapix quitte le 20h de France 2 !

C’est officiel, Anne Sophie Lapix et le JT de 20H, c’est terminé ! L’occasion de se concentrer peut-être pleinement sur son rôle de maman ?

C’est une page qui se tourne pour France 2. La journaliste Anne-Sophie Lapix quittera la présentation du journal télévisé de 20 heures à la mi-juillet 2025, comme l’a annoncé France Télévisions ce mardi 27 mai. En poste depuis septembre 2017, elle a informé son équipe le matin-même.

Le groupe public précise travailler avec elle sur de “nouveaux projets” à la rentrée. À 53 ans, la journaliste est saluée pour “son engagement et son professionnalisme” tout au long de ces huit années au service du JT, même si son successeur ou sa successeure n’a pas encore été désigné.

Une figure médiatique… et une mère discrète

Derrière l’image d’une journaliste sérieuse et rigoureuse, Anne-Sophie Lapix mène aussi une vie de famille qu’elle protège farouchement. Elle est la mère de deux garçons, nés d’une précédente union, qu’elle a élevés tout en menant une carrière très exposée.

Dans un entretien accordé à Gala, elle confiait : “Je suis une maman très présente. Je suis là tous les matins et tous les soirs. C’est important pour moi de les voir grandir, de leur parler, d’être là.” Son rythme professionnel, qu’elle qualifie elle-même de “dense”, ne l’a jamais empêchée d’être au cœur de leur quotidien.

Elle expliquait d’ailleurs avoir fait des choix précis pour préserver cet équilibre : “Je refuse de sortir en semaine. Je me lève tôt, je rentre tard, mais je veux être là pour le dîner, les devoirs, les discussions.

Une organisation millimétrée, qu’elle revendique sans regret : “Je n’ai pas le temps de faire du sport ni de sortir beaucoup, mais mes enfants passent avant tout.” Son mari, Arthur Sadoun, PDG du groupe Publicis, partage cette exigence de discrétion : “On se protège mutuellement. Il y a peu de place pour le superflu dans notre quotidien.

Un départ qui ouvre une nouvelle page, entre projets et priorités

Si le départ du 20h marque un tournant professionnel, il semble aussi traduire une envie de réajuster les priorités. À 53 ans, Anne-Sophie Lapix veut continuer à s’investir dans de nouveaux formats au sein de France Télévisions, mais peut-être avec plus de souplesse.

Elle déclarait récemment : “Mes enfants grandissent, mais ils ont encore besoin de moi. Et moi, j’ai besoin d’eux. Je ne veux pas passer à côté.” Derrière cette transition, il y a l’image d’une femme qui, après avoir porté pendant des années l’un des JT les plus regardés de France, choisit aussi de replacer l’intime au centre de sa trajectoire.

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Karine Ferri vient d’accoucher de son troisième enfant et n’a pas oublié sa promesse à Grégory Lemarchal.

C’est en avril 2007 que Grégory Lemarchal, jeune chanteur à la voix exceptionnelle, a rendu son dernier souffle, emporté par la mucoviscidose à seulement 23 ans.

Ce départ prématuré a bouleversé la France entière, notamment ses fans, sa famille et ses proches, qui, depuis, ne cessent de lui rendre hommage. Parmi eux, Karine Ferri, celle qui fut sa compagne durant les deux dernières années de sa vie, occupe une place particulière dans cette histoire. Elle continue, avec force et dévouement, de tenir une promesse faite à l’artiste sur son lit de mort.

Une histoire d’amour sous les projecteurs

Entre Karine Ferri et Grégory Lemarchal, tout commence en 2005. Elle, révélée par l’émission Bachelor, Gentleman célibataire, devient une figure familière du paysage télévisuel français. Lui, propulsé au rang de star après sa victoire éclatante à la Star Academy en 2004, séduit par son talent et sa sensibilité. Ensemble, ils forment un couple solide, attirant l’attention et l’admiration du public. Leur bonheur apparent cache toutefois une ombre pesante : la maladie incurable dont souffre Grégory depuis sa naissance.

La mucoviscidose, maladie génétique rare, attaque principalement les voies respiratoires et le système digestif, rendant chaque souffle une lutte. Malgré cette épreuve, le jeune homme affronte son destin avec courage et détermination, trouvant dans la musique un exutoire et dans l’amour de Karine un précieux soutien.

La promesse inoubliable de Karine Ferri

Durant ses derniers jours, Grégory Lemarchal, hospitalisé et en attente d’une greffe pulmonaire qui n’arrivera jamais, partage une demande poignante avec Karine Ferri. Il lui confie son désir de voir son combat contre la mucoviscidose continuer après sa disparition. “Fais tout pour qu’on parle de cette maladie, pour qu’on avance, pour qu’on trouve des solutions”, aurait-il dit. Cette promesse, Karine Ferri l’a gravée dans son cœur et s’y tient depuis 16 ans.

Après la mort de Grégory, Karine Ferri s’associe à la famille de l’artiste pour fonder l’Association Grégory Lemarchal, dédiée à la sensibilisation, à l’aide aux malades et au financement de la recherche contre la mucoviscidose. Son objectif est clair : honorer la mémoire de celui qu’elle a tant aimé en poursuivant son combat avec la même ferveur.

Une présence discrète mais déterminée

Si Karine Ferri a choisi, ces dernières années, de se retirer quelque peu de la lumière médiatique autour de l’association, préférant laisser les parents de Grégory en être les visages principaux, son engagement reste intact. En tant qu’épouse de Yoann Gourcuff et mère de deux enfants, elle mène désormais une vie plus discrète, mais continue de défendre la cause avec passion. Lors de certaines occasions, elle reprend la parole pour rappeler l’importance de la lutte contre cette maladie et pour partager des souvenirs émouvants de Grégory, renforçant ainsi l’impact de l’association.

Les actions de l’Association Grégory Lemarchal ne se limitent pas à la sensibilisation. Elles incluent également un soutien direct aux familles des malades, la création de structures spécialisées et l’organisation d’événements pour collecter des fonds. Ce travail acharné a permis d’améliorer les conditions de vie des patients et de donner une visibilité accrue à une maladie souvent méconnue.

Des mots qui résonnent encore

Le combat de Grégory Lemarchal ne se limite pas aux initiatives de l’association. Sa voix, sa personnalité et son histoire continuent d’inspirer des milliers de personnes. En 2020, TF1 a diffusé le biopic Pourquoi je vis, un téléfilm retraçant la vie du chanteur, interprété par Mickaël Lumière. Ce film a ému les spectateurs en mettant en lumière les défis auxquels Grégory a fait face et l’héritage qu’il a laissé.

Bien que certaines scènes aient été adaptées pour des raisons scénaristiques, l’essentiel du message reste fidèle à la réalité : une invitation à ne jamais baisser les bras face à l’adversité. Lucie Bernardoni, ancienne camarade de Grégory à la Star Academy, a souligné que, malgré les inexactitudes, le film parvient à transmettre l’essence du combat du chanteur. Ce message universel de courage et d’espoir trouve un écho particulier dans les derniers mots de Grégory sur son lit d’hôpital : “Surtout, dites-leur de ne jamais baisser les bras.”

Ces paroles, empreintes d’une force et d’un altruisme remarquables, incarnent tout ce que représentait Grégory. Elles sont devenues le mantra de l’association et de ceux qui continuent son combat. Pour les malades et leurs proches, elles rappellent qu’il est possible de trouver la lumière même dans les moments les plus sombres.

Un combat toujours d’actualité

Seize ans après sa disparition, le souvenir de Grégory Lemarchal reste vivace dans les esprits. Sa musique, son sourire et son combat continuent d’inspirer. Grâce aux efforts de Karine Ferri, de la famille Lemarchal et de l’association, des avancées significatives ont été réalisées dans la lutte contre la mucoviscidose. Toutefois, beaucoup reste à faire.

Chaque année, de nouveaux projets voient le jour, qu’il s’agisse de campagnes de sensibilisation, de collectes de fonds ou de collaborations avec des chercheurs pour accélérer les progrès médicaux. L’association travaille également à améliorer les infrastructures hospitalières pour offrir un meilleur accompagnement aux patients.

Une mémoire qui ne s’éteint pas

Pour Karine Ferri, honorer la mémoire de Grégory Lemarchal n’est pas seulement un devoir, mais aussi une manière de transformer la douleur de la perte en une force positive. Lorsqu’elle évoque leur histoire, elle parle d’un amour profond, certes marqué par la maladie, mais avant tout lumineux et authentique. “Il m’a appris à voir la vie autrement, à chérir chaque instant”, confie-t-elle parfois lors d’interviews.

Cette promesse qu’elle a faite en 2007 reste le fil conducteur de son engagement. Grâce à elle, Grégory Lemarchal continue de vivre dans le cœur de ses fans et à travers les vies qu’il contribue à améliorer.

L’histoire de Grégory Lemarchal est celle d’un jeune homme qui, malgré une vie écourtée, a su laisser une empreinte indélébile. Avec sa voix unique, il a touché des millions de personnes. Avec son combat, il a inspiré un mouvement qui, aujourd’hui encore, fait une différence. Et grâce à l’amour et à la détermination de Karine Ferri et de ses proches, son message continue de résonner, plus fort que jamais.