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Il y a des lieux qui portent en eux une âme, une résonance particulière. Pour Florent Pagny, ce lieu se trouve en Bourgogne, sa terre natale, où il a récemment acquis une ferme fortifiée exceptionnelle. Cette bâtisse chargée d’histoire, entourée de douves et dotée d’un pont-levis classé monument historique, a été au cœur d’un portrait diffusé dans Sept à Huit, l’émission d’Audrey Crespo-Mara sur TF1.Une rencontre touchante, d’autant plus forte que l’animatrice, endeuillée par la disparition de son mari Thierry Ardisson il y a quelques semaines, a trouvé en Florent Pagny un ami de toujours. Tous deux partageaient avec le « Monsieur Noir » une complicité forgée au fil des années, entre confidences médiatiques et moments hors caméras.

Pendant plus de deux décennies, Florent Pagny avait trouvé refuge en Patagonie, aux côtés d’Azucena, sa femme et muse. Là-bas, le couple avait bâti un cocon au milieu de paysages bruts, loin du tumulte médiatique français. Pourtant, après avoir affronté la maladie, l’artiste a ressenti l’appel de ses racines. La Bourgogne, où il a vu le jour à Chalon-sur-Saône il y a soixante-trois ans, s’est imposée comme une évidence.« J’avais besoin de retrouver la terre qui m’a vu naître. Ici, je respire différemment », confie-t-il à Audrey Crespo-Mara.

Il y a quelques mois, il a donc fait l’acquisition de la Ferme du Fossé, à Échevannes, un domaine hors normes : une maison fortifiée bâtie au XVe siècle sur les ruines d’un château détruit lors des guerres de religion deux siècles plus tôt. « C’est atypique et particulier », insiste le chanteur, avec cette lueur dans les yeux qui dit tout de son attachement.

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Mais cette installation n’a pas été un long fleuve tranquille. Azucena, originaire de Patagonie, ne s’imaginait pas vivre dans ce décor médiéval, entre pierres séculaires et pont-levis imposant. « Elle ne voulait pas venir », reconnaît Florent Pagny.Puis il raconte, amusé : « Lors de la deuxième visite, elle s’est tournée vers moi et m’a dit : “Tu sais, il y a de très bonnes vibrations ici.” À partir de là, tout a changé. On s’est mis d’accord : ce lieu a quelque chose de rare, une atmosphère unique, presque magnétique. »

Dans le portrait diffusé par TF1, Azucena ajoute de sa voix douce mais ferme : « Ce qui m’émeut, c’est toute l’histoire qui transpire ici. Ces pierres racontent des siècles de vies, de combats, de reconstructions. Moi, je suis fascinée par les ruines, les châteaux, les fermes fortifiées… Alors finalement, j’ai accepté. »

Parmi les joyaux de la propriété figure le pont-levis, classé monument historique. « C’est impressionnant de se dire que chaque pierre a traversé les siècles », s’enthousiasme Florent Pagny, qui ne cache pas son goût pour les bâtisses anciennes.Il revient aussi sur l’histoire du lieu : « Vers 1300, ce sont des protestants qui occupaient le château fort. Puis il a été rasé. Deux siècles plus tard, on a commencé à le reconstruire en pierres. Et aujourd’hui, c’est devenu notre maison. »

Au-delà du prestige patrimonial, c’est un symbole de résilience, une valeur que l’artiste connaît bien depuis qu’il a annoncé, il y a trois ans, son combat contre le cancer du poumon.

Ce portrait n’avait rien d’anodin pour Audrey Crespo-Mara. Quelques semaines plus tôt, elle enterrait son mari Thierry Ardisson, figure incontournable de la télévision française, emporté à 75 ans. Florent Pagny et le couple Ardisson partageaient une véritable amitié. On les avait aperçus ensemble aux obsèques, recueillis, unis par le chagrin.

« Thierry, c’était un frère de route, quelqu’un avec qui j’ai vécu de grandes heures médiatiques mais aussi des moments de vraie complicité », se souvient Pagny. « Le revoir à travers le regard d’Audrey, c’était émouvant. Elle sait tout de moi, parce qu’avec Thierry, nous avions ce lien. »

Pour Audrey Crespo-Mara, le choix de consacrer un portrait à Florent Pagny tenait aussi de l’hommage. Entre la journaliste et le chanteur, un fil invisible continue de vibrer, comme si Thierry Ardisson, grand amateur de confidences télévisées, avait orchestré cette rencontre depuis l’au-delà.

Le cadre majestueux de sa ferme fortifiée n’occulte pas le parcours difficile de ces dernières années. En 2021, Florent Pagny annonçait souffrir d’un cancer du poumon. Trois ans plus tard, il évoque avec une franchise rare son état de santé.

Dans les colonnes du Parisien, Line Renaud, son amie de toujours, affirmait récemment : « Normalement, il est guéri. » Une déclaration optimiste, même si l’intéressé nuance. Sur le podcast Addiktion, l’ancien coach de The Voice a révélé avoir mis un terme à son traitement par immunothérapie, faute de résultats probants. « J’ai préféré m’orienter vers autre chose : les plantes, la médecine chinoise… Mais toujours avec un suivi médical strict, avec scanners, IRM et analyses régulières. »

Cette approche témoigne de son désir de conjuguer science et médecine alternative, force intérieure et sagesse ancestrale. Une philosophie qui s’accorde parfaitement à l’atmosphère spirituelle de sa demeure.

Si Florent Pagny prend soin de lui, il ne renonce pas à son art. Bien au contraire. Le chanteur s’apprête à revenir sous les projecteurs avec une grande tournée prévue pour 2026. Mais avant cela, il offrira au public un nouvel album intitulé Grandeur nature, qui sortira le 12 septembre prochain.« Chanter, c’est ma manière de rester debout. De transmettre ce que j’ai appris », explique-t-il. Dans cette ferme fortifiée, il trouve l’énergie et l’inspiration pour écrire de nouvelles pages.

Finalement, la Ferme du Fossé ressemble à son propriétaire : résistante, atypique, pleine de mémoire et tournée vers l’avenir. Les pierres, comme Florent Pagny, portent les cicatrices du passé, mais aussi une incroyable force de reconstruction.

À travers l’objectif d’Audrey Crespo-Mara, ce portrait prend des allures de méditation sur le temps, la famille, la maladie et la résilience. Mais il est aussi un clin d’œil à l’amitié qui liait Pagny à Thierry Ardisson, et qui continue de vivre à travers le regard d’Audrey.

Entre Bourgogne et Patagonie, entre passé et futur, Florent Pagny poursuit sa route. Une route semée de défis, mais aussi d’une énergie nouvelle, comme si, dans les vieilles pierres de sa ferme fortifiée, il avait trouvé son second souffle.